Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! - Association loi 1901

Universitaires, acteurs du monde de la culture et militants associatifs, résolument aux côtés de l’Ukraine depuis le début de l’agression russe, nous sommes très inquiets de la faiblesse et du retard du soutien en matériel militaire apporté par les États européens au gouvernement ukrainien.

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L’invasion russe de l’Ukraine engage notre futur. C’est la démocratie que veut détruire, partout dans le monde, la Fédération de Russie qui mène en Ukraine une guerre impérialiste. Comme le montrent les déportations de dizaines de milliers d’enfants, l’agression terroriste du régime de Poutine vise à effacer l’identité et l’existence même des Ukrainiens. Il ne s'agit pas d'une guerre entre deux États mais entre deux systèmes ─ le totalitarisme et la démocratie ─ et entre deux avenirs : la soumission des peuples à la dictature russe ou la liberté de l’Europe dont Kyiv est le symbole. Parce que c’est à nos valeurs et à notre liberté que Poutine fait la guerre, seule la victoire de l’Ukraine garantira la paix en Europe.

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Les grandes puissances européennes ont trop longtemps refusé de voir la réalité. La dictature totalitaire de Vladimir Poutine nous menace et n’a eu de cesse de s’en prendre à la liberté des peuples. Nos dirigeants ─ l’ancien chancelier Gerhard Schröder et l’ancien président français Nicolas Sarkozy en tête ─ ont multiplié les concessions et les compromissions. Ils ont choisi de fermer les yeux sur l’expansion armée de la Russie au mépris du droit international et de la charte des Nations unies. Comment oublier le soutien sans faille de Poutine à Bachar el Assad, l’écrasement de Grozny, l’occupation d’une partie de la Géorgie et en Russie la répression et les procès néo-staliniens contre les opposants à la guerre ?

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En France, la Russie n’a cessé de mener des politiques hostiles à nos institutions, comme l’illustrent la tentative d’influencer le second tour des élections présidentielles de 2017, les cyberattaques d’hôpitaux et le déferlement de fake news par des hackers du Kremlin en France et en Afrique.

 

Si l’Ukraine ne sort pas victorieuse de cette guerre d’agression, si l’armée des violeurs et des tortionnaires n’est pas mise en déroute, un conflit gelé par la cession de certains territoires permettra à Poutine de se renforcer en préparant avec des armes nouvelles, un nouvel assaut. Il faudra alors envisager de nous battre pour Chisinau et Tbilissi, avant Riga, Tallinn, Vilnius et Varsovie, dans une guerre autrement plus lourde de conséquences, impliquant les forces de l’OTAN et affectant la vie quotidienne de tous les citoyens européens.

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L'alarme que nous lançons, nous universitaires, acteurs du monde de la culture et militants associatifs, vise à prévenir l’escalade qui se profile effectivement à l’horizon et qu’aucune posture « munichoise » n’a jamais enrayée. Car, l’invasion de l’Ukraine n’a été rendue possible que par la lâcheté, les compromissions et les erreurs stratégiques de nos gouvernants.

Nous affirmons que la défaite de l’agresseur russe, permettant à l’Ukraine de retrouver ses frontières internationalement reconnues, est l’unique solution. La plus juste, la plus raisonnable et la seule « réaliste » car, n’en déplaise aux tenants de la Realpolitik, le régime de Poutine n’a jamais cédé qu’à la force.

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Nous admirons le courage et l’abnégation des combattants ukrainiens, soutenus par l’ensemble de la population, face à l’une des armées les plus puissantes du monde. Or, malgré l’engagement progressif des États européens, l’aide militaire fournie ou promise reste très insuffisante et trop tardive. Les chars nécessaires pour exploiter les percées de l’été 2022 sont fournis un an plus tard et en quantité insuffisante. Les avions indispensables à l’offensive actuelle ne seront pas opérationnels avant des mois. Du fait des atermoiements et des erreurs d’analyse de nos gouvernements, l’Ukraine doit maintenant faire face à une guerre qui s’annonce longue.

Nous jugeons inacceptable d’assortir l’envoi d’armes à l’Ukraine de la condition qu’elles ne visent pas les objectifs militaires sur le territoire russe ! Stratégiquement absurde, coûteuse en vies humaines, cette restriction inspirée par la crainte d’une « escalade » revient une fois encore à accorder du crédit à la propagande du Kremlin et à en devenir l’otage.

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Nous demandons à l’Europe d’assurer résolument la protection des convois de grains sur le Danube et en mer Noire pour assurer le ravitaillement des pays du Sud et mettre en échec le chantage à la faim que prétend exercer Vladimir Poutine.

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Nous appelons l’Europe à être fidèle à ses idéaux de liberté et de souveraineté des peuples et, pour cela, à devenir l’arsenal de la résistance ukrainienne et accélérer les livraisons. Pour être digne des espoirs qu’elle a suscités, l’Union européenne doit faire de la production d’armement une priorité économique pour fournir aux Ukrainiens les armes de la victoire, sans restriction d’aucune sorte. Ce n'est pas nous démunir, car la liberté des Ukrainiens est la garantie de la nôtre !

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Signataires

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Nous invitons l'ensemble de nos concitoyennes et concitoyens à signer et à diffuser cet appel afin d’interpeller les responsables politiques à tous les échelons.