
À propos de "Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !"
Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! est une association loi 1901 issue de la société civile, sans couleurs politiques, qui agit sur les terrains politique, juridique, médiatique et culturel pour sensibiliser l'opinion publique française et les gouvernements européens à la cause ukrainienne.
L’association a pour objet premier le soutien à la cause de l’Ukraine face à la guerre d’agression menée par la Russie, le soutien aux opposants à la guerre en Russie et, par extension, le soutien à la cause de tous les peuples agressés par la Russie ou menacés de l’être.
Le discours sur un nouvel humanisme d'Oleksandra Matviichuk, dans son discours d'acceptation du prix Nobel de la paix 2022, est, pour notre association, source d'inspiration.
« La guerre en Ukraine n’est pas une guerre entre deux États, mais entre deux systèmes :
l’autoritarisme et la démocratie »
NOS MISSIONS
Soutenir la cause ukrainienne dans toutes ses dimensions contre le crime d'agression de la Fédération de Russie
Défendre nos valeurs démocratiques face à la guerre totale menée par la Fédération de Russie
Affirmer notre solidarité envers les dissidents russes et bélarusses
« Ne pas comprendre que nous sommes en guerre est une lourde erreur »
"L’association Pour l’Ukraine, leur liberté et la nôtre mène un combat singulier et très important en France pour défendre les intérêts de l’Ukraine dans un contexte international incertain. Car ses dirigeants ont d’emblée compris que la guerre d’agression russe contre l’Ukraine était aussi une guerre contre l’Europe."
Entretien conduit par Galia Ackerman avec la présidente de l’association, Sylvie Rollet, et son cofondateur, Pierre Raiman pour le média Desk Russie
« Ne pas comprendre que nous sommes en guerre est une lourde erreur »
Lire l'interview intégrale sur Desk-Russie, en date du 13 mai 2025
EXTRAITS
Fondation de Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !
SR : Notre collectif s’est construit dans l’urgence avec des individus qui ne se connaissaient pas préalablement. Chacun de nous a été personnellement touché de manière très profonde par l’invasion de l’Ukraine. Chacun a immédiatement pris conscience que nous étions en train de vivre un moment de bascule historique et chacun s’est senti sommé d’agir. Il ne s’agissait pas seulement de l’Ukraine, mais très profondément, de toutes les valeurs auxquelles chacun de nous était intimement attaché : le droit international, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, etc.
PR : Personne n’avait anticipé la situation : on connaît l’épisode de la rencontre de Macron avec Poutine en février 2022. Précisément à cause de l’enjeu de l’invasion russe – le mépris radical du Kremlin à l’égard du choix de la société civile ukrainienne et son mépris des valeurs du droit international –, il était nécessaire qu’un mouvement naisse au sein de la société civile elle-même. C’est comme ça que l’on a constitué ce qui au début n’était pas une association, mais un collectif avec 130 universitaires.
SR : C’est la dimension d’auto-organisation de la société civile en Ukraine, a minima depuis 2014, qui a constitué pour nous le modèle du fonctionnement de notre association. On l’a un peu oublié aujourd’hui dans la couverture médiatique de l’invasion russe, mais dans les premiers mois de l’agression russe, quand les troupes russes menaçaient Kyïv, le sursaut de la société civile ukrainienne et son appui à l’armée ukrainienne ont été décisifs.
Deux axes d'actions
Nous menons plusieurs actions, qu’on peut répartir selon deux axes. Le premier axe relève de la dimension que je qualifierai de « génocidaire » de la politique du Kremlin. D’abord, les rapts d’enfants et la russification des populations actuellement sous occupation (certains, par exemple à Marioupol, ont été contraints de fuir les bombardements russes par des couloirs d’évacuation qui n’étaient ouverts que vers la Russie). Les parents de 300 000 enfants ukrainiens, résidant dans les territoires occupés, ont été obligés de demander un passeport russe pour avoir accès aux moindres soins ou à la moindre allocation. La dimension humaine des crimes russes, c’est aussi la détention arbitraire de dizaines de milliers de civils ukrainiens soumis à des tortures quotidiennes. C’est également les viols de masse perpétrés par l’armée russe dans toutes les zones occupées, temporairement ou non. Enfin, c’est le pillage systématique des musées et des sites archéologiques ukrainiens.
Le second axe de nos actions, c’est l’assistance militaire à la défense ukrainienne. Sur ce point, nous avons publié au moins trois tribunes, signées par des officiers haut gradés et des experts militaires, qui démontrent qu’il est parfaitement possible de protéger le ciel ukrainien et d’envoyer des troupes, même en l’absence d’un cessez-le-feu. Dans cette perspective et pour permettre à l’Ukraine d’acquérir l’armement qui lui est nécessaire, la saisie des avoirs publics russes apparaît essentielle.
Aide matérielle à l'Ukraine
SR : L’association Kalyna, avec laquelle nous entretenons des liens structurants, joue un rôle crucial dans notre action concernant l'aide matérielle. Sa mission principale est d’acheminer hebdomadairement des équipements de sécurité utilisables sur le front vers l’Ukraine – non pas des armes, mais du matériel de protection, essentiel pour les militaires.
À notre modeste échelle, nous avons envoyé environ 400 à 500 générateurs collectés auprès de nos adhérents et sympathisants. Cette action, qui dépasse la simple valeur symbolique, illustre comment la société civile française peut contribuer directement à l’effort ukrainien. C’est un principe fondateur de notre association : tous nos fonds, hormis les frais de fonctionnement minimaux, sont destinés à l’Ukraine, prioritairement pour soutenir le front.
Comprendre le régime néo-totalitaire de Poutine
La compréhension de ce régime est inhérente à tous les combats que l’on mène.
La tribune d’octobre 2022 de Gérard Bensussan, l’un des fondateurs de Pour l’Ukraine, offre une analyse éclairante du négationnisme poutinien. Ce négationnisme se distingue par son caractère orwellien : il ne vise pas simplement à nier les faits, mais à faire disparaître le réel pour le remplacer par ses contrefaçons. Cette stratégie de mise en scène négationniste et nihiliste de l’histoire nous enveloppe à tel point que nous finissons par vivre dans ce mensonge, ne serait-ce que parce que nous sommes contraints de le réfuter continuellement.
Le système poutinien avale progressivement la société civile russe, absorbe la population et l’embrigade. Cette capacité à phagocyter la société civile témoigne de l’émergence d’un système néo-totalitaire. Le sort des enfants ukrainiens déportés n’est donc pas seulement un crime isolé – c’est un révélateur de la nature profonde du régime russe actuel et de sa transformation totalitaire.