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La culture contre la guerre,
ou Ukraine, la réalité a la chair sombre

Que peut faire contre la guerre – en temps de guerre ou en opposition à la guerre – une institution culturelle telle qu’une université sinon organiser un symposium sur la culture et la guerre ? Au-delà de l’effet de récursivité, cette manifestation peut espérer susciter quelques réponses. Non sans réserve car la question est grevée d’un soupçon. Le commandant de camp nazi qui joue Mozart au piano le soir, l’image est connue d’autant que Walter Benjamin remarquait : « Il n’est pas de document de culture qui ne soit un document de barbarie ». Ce à quoi le freudisme répliquera que la culture est la plus belle invention humaine contre la barbarie, quel que soit le discrédit sur son efficacité. La guerre en Ukraine, outre ses graves dimensions humaines et politiques, est venue reposer la question de la culture sur deux points majeurs. L’agression contre l’Ukraine, d’une part, est explicitement affichée comme une agression contre son identité, incarnée dans sa langue et sa culture. D’autre part, l’opinion ukrainienne a réagi à cette agression par un rejet de la culture russe, notamment au niveau linguistique et dans le domaine artistique. À celles et ceux qui ne sont pas sur le terrain, la culture peut apporter les appareillages critiques propices à deux fonctions complémentaires afin de refuser la sidération morale et l’immobilisme politique : penser la guerre et dire la guerre.

La culture contre la guerre ou Ukraine, la réalité à la chair sombre*, *d'après une citation de Kateryna Kalytko

Conférence inaugurale : Kateryna Kalytko avec Irina Dmytrychyn (INALCO)

Fascisme et génocide sont-ils des gros mots ? (Lexique et idéologie)

Jean-Marc Dreyfus (Sciences Po, Paris)

Pierre Raiman (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Charles Zaremba (Aix-Marseille Université)

 

Guerre à la guerre (L’engagement des intellectuels, des artistes, des institutions culturelles)

Cinzia Cadamagnani (U. de Pise)

Véronique Nahoum-Grappe (EHESS)

Oxana Melnychuk (Association « Unis pour l’Ukraine »)

Emmanuel Wallon (Paris-Nanterre)

 

Conférence de clôture

« Si Stefan Zweig pouvait parler… Mémoire d’un européen face à la guerre en Ukraine » par Camille de Toledo

Alexis Nuselovici (Nouss) Vice-doyen chargé de la recherche Faculté ALLSH, Aix-Marseille Université

 

Faut-il brûler Pouchkine ? (La guerre des cultures et des langues) Natalja Jatskiv (Université Nationale Précarpatsky Vasyl Stefanyk)

A tinati Mamatsashvili (Université d’Etat Ilia, Tbilissi)

Dmytro Tchystiak (Université nationale Taras Chevtchenko)

Nicolas Tournadre (Aix-Marseille Université)

L’ère des camps, encore, toujours (Hantise et politique )

Gérard Bensussan (Université de Strasbourg)

Luba Jurgenson (Université Paris-Sorbonne)

Jacobo Machover (Université d’Avignon)

Eva Raynal (INU Champollion, Albi)

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