
Pourquoi Xenia Fedorova
ne doit pas participer au Festival du Livre
Communiqués de
- l'association Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !
- l'association Kalyna
- le Comité français du Réseau européen de Solidarité avec l’Ukraine
- l'association Ukraine Comb’Art
- l'association Mémorial 98
- l'association Russie-Libertés
Pourquoi nous avons interrompu la dédicace de Xenia Fedorova sur le stand Fayard (groupe Bolloré) au salon du livre 2025

Xenia Fedorova tente de récréer un canal de propagande en France.
Il est temps qu'elle soit expulsée.
Qu'attend le gouvernement ?
Ce dimanche 13 avril 2025, la Russie vient de lancer une nouvelle attaque meurtrière sur des civils à Sumy faisant plus de trente morts et des dizaines de blessés.
C’est le moment que choisit Xenia Fedorova, la voix de son maître, pour reprendre la parole suite à notre action d’hier, sur le Salon du Livre à Paris, à l’initiative des associations Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !, du Comité Diderot, d’Ukraine Comb’Art, du Comité Français du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine, de Russie-Libertés et de Kalyna.
Alors que nous lui offrions une peluche ensanglantée, symbole des exactions commises sur les enfants, Xenia Fedorova, s’est tenue ostensiblement à l’écart protégée par son attachée de presse et un garde du corps, refusant de répondre à nos questions sur les enfants déportés. Où sont-ils, pourquoi ne rentrent-ils pas ?
Contrairement à ce qu’elle déclare, si nous en jugeons par le nombre de témoignages de solidarité et d’encouragements reçus du public et de professionnels du Salon en réaction à notre initiative, cette question demeure centrale dans les préoccupations des défenseurs d’une paix juste.
Pour le reste de son argumentaire, ânonné dans un énième poste en représentante zélée de la voix de son maître Vladimir Poutine, rien de nouveau sur les pseudos motivations de l’agression impérialiste et génocidaire menée contre l’Ukraine et sanctionnée par les autorités européennes.
Le livre de Xenia Fedorova et ses interventions dans les médias soutiennent l’agression impérialiste et génocidaire contre l’Ukraine. Ils ne relèvent pas du journalisme mais de la propagande de guerre. Il n’y a pas de symétrie entre les sanctions européennes et la censure par les autorités russes : la Russie censure l’opposition à la guerre tandis l’Europe sanctionne les médias russes parce qu’ils soutiennent l’agression d’un État souverain et mettent en péril l’ordre et la sécurité publics de l’Union européenne.
Dans ses posts, Xenia Fedorova confond à nouveau la liberté d’expression et de contradiction, qui n’existent pas en Russie, au risque d’une peine prison ou de déportation dans les colonies pénitentiaires de Sibérie, comme pour Alexander Skobov condamné à 16 ans le 12 mars pour son opposition à la guerre, avec les mensonges de propagande qui tombent sous le coup de la loi, quand elle promeut la guerre.
Et la propagande tue, c’est ce que nous combattons. Xenia Fedorova est l’ ancienne directrice pour la France de Russia Today qui a été interdite pour son soutien à l'agression à l'Ukraine en tant que menace à l'ordre public et à la sécurité européenne. Elle tente avec la complicité du groupe Bolloré de recréer un canal de propagande en France. Nous ne la laisserons pas faire. Il est grand temps qu’elle soit expulsée. Qu’attend le gouvernement ?
Les Editions Fayard (Groupe Bolloré) ont annoncé la présence de Xenia Fedorova au Festival du Livre, au Grand Palais,
le samedi 12 avril 2025.
Les associations signataires considèrent que cette présence est indécente et que Madame Fedorova doit être désignée comme persona non grata par les organisateurs du Festival et leurs soutiens institutionnels et médiatiques.
Madame Fedorova se présente en martyre de la liberté d’expression, mais
• Xenia Fedorova est une disciple de Margarita Simonyan, une des principales propagandistes de Poutine, qui n’hésite pas à affirmer que son idéal pour l’organisation des médias est le modèle chinois d’information centralisée
• Xenia Fedorova a travaillé pour divers médias du groupe Ano-TV Novosti, sanctionné par l’Union européenne le 15 décembre 2022 pour son soutien à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine.
• Xenia Fedorova a été Présidente de RT France, chaîne sanctionnée par l’Union européenne le 1er mars 2022 pour son soutien à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine.
• Xenia Fedorova, dans son livre Bannie et ses interventions récentes dans les médias continue à défendre la position du Kremlin et à utiliser la terminologie d’ « opération militaire spéciale » pour désigner l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. Tous ses narratifs sur Maïdan, l’annexion de la Crimée, les origines de la guerre sont ceux de la propagande de guerre russe.
• Xenia Fedorova a intenté diverses procédures baillons contre des associations ou des experts qui dénonçaient RT France comme un média d’influence du Kremlin. Elle a été systématiquement déboutée pour ses accusations de diffamation.
• Xenia Fedorova ment. Contrairement à ce qu’elle affirme les sanctions prises par l’Union européenne ont une base légale. Les bases légales ont été confirmées par le Tribunal européen dès le 27 juillet 2022, qui a reconnu que ces sanctions correspondaient à des objectifs d’intérêt général et qui a débouté RT France.
Bannie est avant tout un immense mensonge par omission, qui passe sous silence les atrocités de l’agression russe :
• les morts de civils ukrainiens (plus de 12 654 selon le Secrétariat du Haut-Commissariat aux Réfugiés, en date du 21 février 2025), dont parmi eux des écrivains (Maksym Kryslov, Victoria Amelina, Volodymyr Vakoulenko,…) qui ne pourront venir au Festival du Livre de Paris
• les innombrables cas de viols et torture commis par l’Armée russe contre les civils et les prisonniers,
• la déportation et la russification de 19 500 enfants ukrainiens.
• la détention arbitraire de milliers de civils ukrainiens, souvent accompagnée de torture.
La soi-disant défenseure de la liberté d’expression passe aussi sous silence :
• les exactions commises par l’Armée russe contre les journalistes en Ukraine : 13 journalistes tués depuis 2022, 47 journalistes blessés, 1 journaliste disparue (source : RSF)
- la répression de toute forme de liberté d’expression et d’opposition en Russie
- l’assassinat d’opposants (Boris Nemstov, Alexei Navalny) de journalistes (Paul Klebnikov, Anna Politkovskaïa, Pavel Cheremet, Natalia Estemirova, Anastassia Babourova, Stanislas Markelov, et en septembre dernier la journaliste
ukrainienne Victoria Roshchyna …),
- 44 journalistes actuellement détenus (source : RSF),
- les nombreuses condamnations de citoyens opposés à la guerre (toutrécemment l’historien Alexandre Skobov).
- le blocage en Russie de 81 médias occidentaux sans base légale explicitée
- les multiples condamnations de personnes physiques ou morales, désignées « agents de l’étranger » ou « indésirables » simplement pour s’être opposée à la guerre
- le contrôle accru sur Internet
- la détention en Russie de 18 journalistes ukrainiens.
- la destruction des infrastructures de télévision en Ukraine (23 frappes depuis 2022) et la prise de contrôle de tous les émetteurs dans les territoires illégalement annexés
- les actions de brouillage de services satellitaires occidentaux (télévision, GSM,..)
- les opérations de désinformation par les usines à trolls et les agences de propagande
Le livre de Xenia Fedorova et ses interventions dans les médias soutiennent l’agression impérialiste et génocidaire contre l’Ukraine. Ils ne relèvent pas du journalisme mais de la propagande de guerre. Il n’y a pas de symétrie entre les sanctions européennes et la censure par les autorités russes : la Russie censure l’opposition à la guerre tandis l’Europe sanctionne les médias russes parce qu’ils soutiennent l’agression d’un Etat souverain et mettent en péril l’ordre et la sécurité publics de l’Union européenne.
« Toute propagande en faveur de la guerre est interdite par la loi », Article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Onu, 16 décembre 1966)





