Communiqué de presse
21 mars 2023
la CPI reconnaît le crime d’enlèvements d’enfants et en désigne les premiers coupables au sommet de l’État russe
L’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! se félicite de l’émission de mandats d’arrêt pour enlèvements d’enfants contre Vladimir Poutine et Maria Lvova Belova, par la Cour pénale internationale (CPI). Par cette décision rendue publique, à laquelle nous sommes fiers d’avoir contribué à notre échelle, en déposant en décembre un signalement au Bureau du Procureur Karim Khan, avec nos conseils Mes Daoud et Sebbah, la CPI reconnaît le crime d’enlèvements d’enfants et en désigne les premiers coupables au sommet de l’État russe. La CPI balaie aussi les obscènes prétentions de la propagande russe qui ose couvrir ses crimes de prétextes humanitaires. Elle ouvre une immense espérance pour le retour de tous les enfants déportés et signifie que l’État de droit doit prévaloir et qu’il n’y aura pas de paix sans justice.
Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova sont désormais des parias aux yeux du monde entier !
Une étape est franchie malgré les déclarations de déni des responsables de la Fédération de Russie, qui se prétendent à l’abri parce que leur État n’est pas partie à la CPI, Vladimir Poutine ne pourra plus voyager sans crainte dans les 120 pays qui reconnaissent la juridiction de la CPI. Les juges décideront de la qualification juridique des crimes d’enlèvements des enfants ukrainiens mais l’intention génocidaire est établie notamment par les décisions publiques prises par Vladimir Poutine et Maria Lvova Belova et notamment le décret présidentiel du 30 mars 2022. Derrière Vladimir Poutine et Maria Lvova Belova, ce sont des centaines de responsables de la Fédération de Russie, les ministres de la défense et de la justice, les gouverneurs des régions, et les responsables régionaux aux droits des enfants, ainsi que la hiérarchie militaire impliquée dans les déportations qui devront aussi rendre des comptes devant la justice internationale. Les familles russes qui ont « adopté » illégalement des enfants ukrainiens doivent dès maintenant rendre les enfants ou refuser de les adopter, car elles se rendent complices de leurs enlèvements. À la suite de la décision de la CPI, l’ONU et les institutions internationales doivent être autorisées à localiser et visiter les enfants pour organiser leur retour.
Emmanuel Macron et le Conseil européen des 23 et 24 mars doivent exiger le retour des enfants. Comme l’a déclaré le Procureur Karim Khan, les enfants, protégés en temps de guerre par la Convention de Genève, ne doivent pas devenir un butin ou l’objet de négociations. L’exigence de leur retour est une des conditions, la 4ème, du plan de paix énoncé par Volodymyr Zelensky, en novembre lors du sommet du G20. Cette ligne rouge fixée par l’Ukraine doit être celle de l’Europe et de toutes les diplomaties européennes. Il s’agit d’une exigence autant morale et humanitaire que juridique et politique, largement partagée. Émus par le sort de ces enfants, près d’un million d’européens ont signé l’une ou l’autre des deux pétitions qui interpellent les dirigeants européens et leur enjoignent d’intervenir. Or, depuis l’alerte aux enlèvements lancée par le Président Volodymyr Zelensky au printemps 2022 et en France, la tribune publiée par notre association et plusieurs personnalités dans le Monde du 1er août 2022, les chefs d’État et de gouvernements de l’Union Européenne sont restés silencieux sur les déportations d’enfants. Les 23 et 24 mars au Conseil européen ils doivent sortir du silence et exiger solennellement le retour de tous les enfants déportés. Il en va de la sauvegarde d’enfants qui souffrent et de l’honneur de l’Europe.