Sauver les enfants ukrainiens déportés
en Russie
Notre campagne #BringBackUkrainianKids (Rapatrier les enfants ukrainiens) est née d'une alerte lançée dans le média en ligne Les Humanités.
Le transfert forcé d'enfants a connu nombre de précédents dans l'histoire. Il existe une continuité entre les crimes du Kremlin de l’époque soviétique et ceux commis actuellement, affirme Jonathan Littell, écrivain, journaliste, cinéaste franco-américain et Prix Goncourt 2006 pour Les Bienveillantes.
Notre campagne #BringBackUkrainianKids
Rapatrions les enfants ukrainiens déportés en Russie
#BringBackUkrainianKids a pour ambition de porter à l'attention de l'opinion publique et des gouvernements ...
• Le caractère génocidaire des déportations et adoptions illégales des enfants ukrainiens, selon l’Art2.e de la Convention de 1948 pour la prévention et la répression des crimes de génocide.
• La négation de l’identité ukrainienne, mise en œuvre par le biais des pratiques de russification.
• Les graves dangers psychiques encourus par les enfants arrachés à leur environnement familier.
• L’obligation, découlant des trois points précédents, pour tous les chefs des États membres de l’ONU, d’intervenirpour obtenir la libération des enfants (Art. 1 Convention).
• Le devoir pour les organisations internationales concernées, dont l’UNICEF et la Croix Rouge, d’enquêter en Russie pour organiser le rapatriement des enfants.
• L’engagement à faire comparaître devant les Tribunaux internationaux, y compris un Tribunal spécial, tousles responsables des déportations et adoptions forcées des enfants ukrainiens (Art. 5 & 6 Convention).
Les déportations et adoptions illégales relèvent d’une politique délibérée de négation de l’identité ukrainienne par le gouvernement russe.
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Aucune négociation ne saurait être entamée tant que tous les enfants et adultes déportés illégalement ne seront pas rapatriés de Russie en Ukraine.
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L’acte de génocide doit être reconnu par le Parlement et autorités européennes, ainsi que les chefs d’Etat et de gouvernement européen. Il doit également être arrêté avec l’aide des organisations internationales.
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Nous demandons de toute urgence aux gouvernements européens et à la Présidente de la Commission européenne d’exiger de la Russie la libération des enfants et de tous les civils ukrainiens déportés.
Nous voulons attirer votre attention sur le sort des enfants ukrainiens déportés.
Les chefs d’accusation d’enlèvement et déportations de masse sont explicitement considérés comme des actes génocidaires par la Convention de1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide (article II-e).
Or, de jour en jour, le nombre de mineurs ukrainiens enlevés s’accroît.
Les autorités ukrainiennes parlent de plusieurs centaines de milliers. A ce jour, près de 20 000 ont été identifiés et seulement 364 ont été retournés (cf. le site gouvernemental ukrainien : https://childrenofwar.gov.ua/en/)
Le plus grand nombre a été déporté avec leur famille, en particulier au moment de l’évacuation de Marioupol, Zaporijjia et Kherson. Or, ces familles sont disséminées à travers tout le territoire de la Fédération de Russie, jusqu’en Sibérie.
Mais le plus préoccupant est le sort des mineurs isolés.
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Ces enlèvements se sont produits, d’abord, au moment des évacuations forcées vers la Russie, lors du passage par les camps de filtration russes, qui a entraîné la séparation des enfants et des parents, maintenus en détention D’autres mineurs ont perdu leur famille dans les bombardements et ont été déportés seuls, vers la Russie.
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Les enfants blessés lors de bombarbements sont raflés des hôpitaux des territoires occupés par l'armée russe et envoyés par ceux-ci en Russie.
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S’y ajoutent, dans les territoires temporairement occupés, les enfants envoyés en colonie de vacances, dont on est sans nouvelles, a fortiori depuis la reprise des territoires ukrainiens.
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De nombreux enfants des territoires occupés ont été envoyés en Russie sous prétexte d'examens médicaux et ne sont jamais revenus.
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Enfin, il y a tous les mineurs handicapés, malades, parfois retirés à leur famille et quelquefois orphelins (pas toujours !), qui étaient accueillis dans les institutions ukrainiennes et qui se sont retrouvés dans les territoire occupés par l’armée russe. À l’instigation de la commissaire russe aux Droits de l’enfant, très proche de Poutine, Maria Lvova Belova, ces enfants ont été systématiquement raflés.
Cela pose de très graves problèmes :
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D’abord, ces enfants ne peuvent pas toujours être localisés, parce qu’ils ont été déplacés d’un lieu d’hébergement à l’autre, éparpillés à travers tout le territoire de la fédération de Russie, parfois à des milliers de kilomètres de l’Ukraine.
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Surtout, certains ont été confiés à des familles d’accueil en vue de leur adoption. Celle-ci a été rendue possible par le décret pris le 25 mai 2022 par Vladimir Poutine, qui permet l’octroi de la nationalité russe aux enfants ukrainiens réputés « orphelins ».
Pourquoi ces enlèvements constituent-ils des crimes d’une exceptionnelle gravité ?
D’abord parce que des enfants, parfois très petits, séparés violemment de leur environnement familier et auxquels les encadrants russes répètent qu’ils ont été abandonnés, subissent un traumatisme dont les séquelles se font sentir à très long terme.
Ensuite, parce qu’il s’agit, pour le gouvernement russe, de faire oublier aux enfants ukrainiens leur propre histoire, leur langue et la culture de leur famille.
Les adoptions sauvages comme la russification forcée des enfants, contraints à fréquenter les écoles russes, font partie intégrante du plan du Kremlin : à travers les enfants, c’est le futur de l’Ukraine que la Russie veut détruire.
Selon l’article II-e de la Convention de 1948, les déportations de mineurs sont considérés comme des actes génocidaire. Cette intention génocidaire transparaît clairement dans le discours de Poutine, qui nie l’identité et l’existence même de l’Ukraine.
Si nous insistons sur la qualification de génocide, c’est que :
Elle fait obligation à tous les chefs d’État d’intervenir pour protéger les enfants et contraindre la Russie à les rapatrier sans délai (Art.1 Convention).
Elle fait aussi obligation à l’Unicef et à la Croix Rouge Internationale (bien silencieuses) d’enquêter en Russie pour organiser ce rapatriement.
Nos actions
10 avril 2022 - "Sur la piste des déportés d'Ukraine" - Début de l'enquête du média Les Humanités
1er août 2022 -
« Déporter des enfants ukrainiens et les “russifier”, c’est amputer l’avenir de l’Ukraine »
- Tribune dans Le Monde
15 novembre 2022 -
Conférence de presse PR Army
17 janvier 2023 - "Comment sauver les enfants ukrainiens déportés en Russie ? - Conférence-Débat au Paradis Latin
17 mai 2023 -
Diffusion au festival des Cannes des films courts Sinclair, Gainsbourg, Cyrulnik - Campagne télévisée
15 mai 2022 -
Début de nos dialgogues avec les représentants politiques pour plaider la cuase de l'Ukraine
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24 mars 2023 -
« Les déportations massives d’enfants révèlent une entreprise d’éradication du futur de l'Ukraine »
5 juin 2023 -
Début de la Levée de Fonds Rapatriement