Les dissidents russes contemporains comme Vladimir Kara-Mourza et Alexandre Skobov incarnent la conscience morale d'une Russie alternative, opposée au régime néo-totalitaire de Poutine. Kara-Mourza, emprisonné pour avoir simplement qualifié l'invasion de l'Ukraine de "guerre", a survécu à deux tentatives d'empoisonnement et continue, malgré 25 ans de prison, à dénoncer les crimes du Kremlin. Skobov, historien et analyste politique, décode inlassablement les mécanismes idéologiques du régime, établissant des parallèles entre le système poutinien et le fascisme historique. Tous deux représentent cette Russie dissidente qui refuse de se soumettre au narratif impérial, affirmant qu'une coexistence pacifique avec l'Ukraine et l'Europe est non seulement possible, mais nécessaire pour l'avenir même de la Russie. Leur courage, dans un pays où la dissidence se paie souvent de la liberté ou de la vie, rappelle que la lutte contre l'axe néo-totalitaire se mène aussi de l'intérieur.