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L'été qui peut changer l'Europe

Dernière mise à jour : il y a 21 heures


Tribune parue dans Ouest France en date du 28 juillet 2025, sous le titre " L'été qui peut changer l'Europe ".



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Face à l'offensive russe qui se prépare, l'Europe a quelques semaines pour sauver l'Ukraine et sa propre sécurité.

 

Depuis trois ans, le soutien de nos compatriotes à l'Ukraine n'a pas faibli. Cependant nous nous demandons pourquoi les dirigeants européens attendent toujours le feu vert américain. Pourquoi cette guerre, qu'ils qualifient d'"existentielle", ne les pousse-t-elle pas à agir en utilisant tous les moyens à notre disposition ?

Certes, les États-Unis ont fait un pas : les livraisons d'armes américaines reprennent, mais c’est à condition que l'Europe les paie ! Or, cette demi-mesure cache aussi un piège mortel. En accordant 50 jours à Moscou pour négocier, Trump offre à Poutine exactement le temps dont il a besoin pour son offensive d'été. Pendant ce temps-là, la Russie prépare une percée qu’elle espère décisive avec 30 000 soldats nord-coréens en renfort.


Le paradoxe français illustre cette cécité européenne. Emmanuel Macron a annoncé le 13 juillet un doublement du budget militaire à 64 milliards d'euros d'ici 2027 pour faire face à la menace russe. Mais quelle cohérence y a-t-il à prévoir une défense européenne sans l'armée ukrainienne, qui est de loin la plus aguerrie du continent ? Pourquoi continuer à hésiter alors que des mesures militairement et économiquement efficaces peuvent être prises immédiatement ?

Nous pouvons transférer nos batteries antiaériennes Patriot et SAMP/T pour protéger les villes ukrainiennes soumises chaque nuit aux bombardements et recompléter ensuite nos arsenaux. Nous pouvons également faire intercepter les missiles russes par les chasseurs européens, depuis les bases de l'OTAN des pays limitrophes. Quant aux 210 milliards d'avoirs russes gelés, il suffirait de les saisir, comme le droit international le prévoit, pour financer la protection et la reconstruction de l’Ukraine. Enfin, traquer les pétroliers de la "flotte fantôme" russe étranglerait l’économie de guerre de Moscou, très dépendante de ses exportations de pétrole.


L'été 2025 sera décisif. Poutine compte sur la fatigue occidentale et l'effet anesthésiant des congés pour réussir sa poussée finale. Son calcul est simple : il lui faut obtenir une victoire militaire avant que les sanctions n'achèvent son économie. Si l'Europe continue de temporiser, elle livrera l'Ukraine à l'agresseur.

Les conséquences dépassent largement l'Ukraine, comme l'a souligné le chef d'état-major des armées françaises. Moldavie, pays Baltes, Finlande, tous savent qu'ils seraient les prochaines cibles.

L'enjeu dépasse même la géopolitique. Il s'agit aussi des milliers d'enfants ukrainiens déportés en Russie, des civils détenus et torturés dans les prisons russes, des millions d’habitants des territoires occupés qui résistent à leur russification forcée.


Aussi l'Europe doit agir maintenant, sans attendre Washington. Si la Russie réussit son offensive estivale, il sera trop tard. L'Ukraine aura payé le prix de notre attentisme, entraînant dans sa chute l'idée même d'une Europe libre.

Tous les Français de bon sens le savent : l'Ukraine est notre seul rempart contre l'expansionnisme russe et son armée défend notre liberté tout autant que la sienne. Qu'attendent les gouvernements européens pour lui donner enfin les moyens de vaincre ?

L'été a commencé. Chaque jour compte. L'avenir de l'Europe se joue maintenant, avec ou sans les Américains.



Signataires


Tribune portée par :


Galia Ackerman, historienne, journaliste, rédactrice en chef de Desk Russie.

Dany Cohn-Bendit, homme politique, ancien député européen

Vincent Desportes, général de l’armée de terre (2S)

Romain Goupil, cinéaste 

Michel Hazanavicius, cinéaste

Alexandre Melnik, professeur de géopolitique à ICN Business School, Paris, Nancy et Berlin

Pierre Raiman, historien, vice-président de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !

Sylvie Rollet, professeure émérite des universités, présidente de Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !

Françoise Thom, historienne

Michel Yakovleff, général de l’armée de terre (2S), ancien vice-chef d’état-major du Shape



Premiers signataires


  1. Denis-Laurent Bouyer, critique d'art

  2. Yan Ciret, écrivain, commissaire d'exposition, producteur à Radio France

  3. Didier Coureau, professeur des universités en études cinématographiques Université Grenoble Alpes

  4. Guillaume Sauzedde, militant, réalisateur du film  « De ma fenêtre »

  5. Patrick Puges, polytechnicien

  6. Dominique Varma, romancière-scénariste/réal cinéma télévision

  7. Anne Marleix, présidente Terra Project

    Associations

  8. Jean-Pierre Pasternak, président de l'Union des Ukrainiens de France

  9. Tetyana Lyubchyk, présidente de l'association Ukraine-Grenoble-Isère

  10. Florent Murer, président de l'association Kalyna


Signatures citoyennes :


Liste à jour en date du 23 août, 18h00, UTC +1.

Le document ci-dessous est en simple lecture. Si vous souhaitez signer notre appel, merci de le faire à l'aide du formulaire suivant : https://forms.wix.com/r/7353757603916153309







 
 
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